NOISEUX, Y.

Revue Labour, Capital and Society/Travail, Capital et Société, Halifax, 21p.

L’objectif de cet article consiste à proposer un bilan des théories du syndicalisme élaborées au cours du XXe siècle, période au cours de laquelle se consolidera l’emploi salarié à temps plein dans ce qui deviendra la société industrielle régie par le compromis fordiste.  L’article traite d’abord des théories « classiques » du syndicalisme et des développements théoriques dans l’après-guerre en mettant en lumière le peu de place accordée aux travailleurs exerçant sur les marchés périphériques du travail jusqu’au milieu des années 1980, sinon jusqu’à tout récemment. Dans un contexte de transformation du travail marquée par l’essor du travail atypique, la pensée syndicale est condamnée à innover et à réfléchir sur de nouvelles façons d’agir qui prennent en compte l’ensemble des situations de travail réellement existantes. Dans un second temps, l’article insistera d’abord sur la contribution de la sociologie latino-américaine du travail qui a rapidement su identifier cet enjeu crucial pour ensuite revenir sur les défis auxquels le syndicalisme est confronté dans le capitalisme avancé